mercredi 28 septembre 2011

Pur editorial

Je tiens tout d'abord à m'excuser du long delai entre mon dernier article et celui-ci. J'ai beaucoup apprecié l'engouement de certains de mes amis et lecteurs envers mon prochain billet, et je vous remercie beaucoup de suivre mes imbécilités.

Deux sujets qui ont attiré mon attention durant ces derniers jours. L’un est plutôt quelque chose de banal ces temps-ci, l’autre est plutôt d’actualité mais revient inlassablement à ce temps de l’année. Je veux parler du sujet confidentialité de Facebook, ou plutôt l’hystérie collective l’entourant. Ce sera le sujet de mon prochain article. En attendant, voyons ce que j’ai à dire sur la méga-source infinie-inépuisable de débats concernant évidemment l’émission Occupation Double.

Un éditorial = une opinion. La mienne tient en une phrase, qui est de plus en plus vraie à mesure que je constate les débats vides qui m’entourent.

On se calme

Avant tout, j’aimerais clarifier un terme qui me tue a chaque fois que je l’entends et qui semble être tellement encré dans notre langage qu’il en a perdu tout sens. Le damné mot douchebag. Si on se fie au Urban dictionary, qui est une source relativement pas tant fiable mais très louable, un douchebag est « Someone who has surpassed the levels of jerk and asshole, however not yet reached fucker or motherfucker. Not to be confused with douche ». En gros, un con, un enfoiré et probablement aussi un trou-du-cul. C’est en général quelqu’un qui fait chier de toutes les façons possible et qui, plus souvent qu’autrement, le fait volontairement. C’est une attitude : notez ici qu’il n’a jamais été questions de tattoo, de coupe de cheveux ou de style vestimentaire. Et c’est à l’aide de la définition ci-haut que les américains et canadiens anglais l’utilisent. Pardonnez mon purisme, mais c’est la bonne façon. Comment le terme a été dénaturé jusqu'à même y inclure les porteurs inoffensifs de v-neck du Simon’s? Aucune idée.

La raison de cette parenthèse est ma lecture de l’article de Hugo Dumas, le chouchou des occasionnels lecteurs culturels de Cyberpresse (aucun jugement fait ici ; j'en suis un). Il fait état de la première de OD, qui semble faire du sens jusqu’au moment ou on lit le titre, qui contient le fameux blasphème. Mis à part cette anicroche, le reste de l’article reflète exactement mes pensées lors de l’écoute de l’émission. Vous devriez ainsi avoir observé que je suis autant fan de l’émission que lui. C’est-a-dire beaucoup. No sarcasm, no homo.
Bref, si on en revenait à nos moutons.

Je regarde la première de l’émission dimanche avec une joie peu contenue. Je suis en compagnie de ma petite sœur et certains de ses ami-es. Pendant le visionnement, je prends un malin plaisir à écouter ce que mes amis de salon ont à dire, mais plus encore à lire les statuts Facebook. C’est le festival du jugement, et au nom de tous les saints, c’est autant, sinon plus divertissant que l’émission elle-même. Les fans de l’émission jugent les participants, les autres jugent les fans de l’émission. Ces ‘’autres’’-là sont en grande partie ceux qui écoutent Tout le Monde en Parle, et dieu qu’ils sont le fun à voir aller. « Débilitant », « manque de culture », « idiots », « déclin », « superficiel », ne sont que quelques exemples du vocabulaire utilisé pour décrire OD ou ses téléspectateurs dans ces posts publics. Et chacun d’eux me tirent un sourire.

J’aime OD. C’est divertissant, classy et ca nous tient en haleine. Ca nous fait rêver mais surtout imaginer ce que nous ferions si on était a leur place, un trait sado-maso caractéristique de la population occidentale. Un programme de télévision classique quoi. Pourquoi alors tant de controverse, de débats et même d’insulte a l’égard de ses téléspectateurs ? Pour la simple et bonne raison que depuis sa création, le terme téléréalité a été relégué au rang des programmes de petite population au niveau intellectuel sous la moyenne. Mais gros scoop ! Ce n’est pas le premier et ce ne sera certainement pas le dernier ! C’est ce qu’on appelle DU DIVERTISSEMENT. Oui ! Un programme de télévision qui a pour seul but de se changer les idées, rêver, penser à d’autres choses. Je ne parle pas ici des gens qui en font une religion et leur unique source de conversation. Avec cette logique, regarder n’importe quel film serait une perte de temps, anyway, on peut deviner la fin. Je dis seulement que c’est complètement stupide de vouloir tout le temps prendre pour des idiots les gens qui préfèrent regarder, une fois de temps en temps, des émissions non-éducatives, peut importe leur nature, plutôt que regarder les BB en entrevue à TLMEP, parce-que sérieusement, ils ont définitivement fait avancer la culture québécoise avec leurs textes profonds (non).

Je m’égards.

Comme je le disais à ma mère, moi, je ne comprends pas comment les gens font pour regarder le tennis. JE trouve que c’est long, plate, répétitif. Est-ce que je vais juger quelqu’un qui le regarde pendant que moi, être doué d’intelligence et de soif infinie de connaissances, préfère un documentaire sur le comportement des papillons d’Amérique du Sud pendant les pleines lunes d’année bissextile, et ce, pour ma culture personnelle ? Je ne préfère pas. Je suis conscient que les gens on parfois autre chose à foutre que de se gaver d’informations qu’ils ne feront que recracher sur les autres, avares de gonfler leur ego.

Mais ceux qui regardaient Loft Story par contre, ca c’est des idiots.